Américanisation de la France : le statut de Première Dame pour Brigitte Macron fait grincer des dents
Il a des allures de beach boy, de jeune homme pressé, il est l’éternel premier de classe, brillant sur-diplômé, jeune loup de la finance, parlant franglais pour faire brancher et maintenant jeune président de la République dont il travestit la fonction en l’américanisant.
On l’a vu, sur la base militaire aérienne d’Istres dans les Bouches-du-Rhône, en opération de reconquête des armées, enfiler le treillis militaire, dans le plus pur style états-unien lui qui n’a jamais fait de service militaire… un vrai Bush français, à côté de la plaque et de la tradition française…
Emmanuel Macron est en marche pour imiter les us et coutumes outre-atlantiques, tellement plus in pour le jeune premier qu’il est. Sa dernière lubie américanophile est de donner un statut de First Lady, Première Dame, à sa femme, Brigitte Macron. Aux antipodes du protocole français ! Pour cela il est prêt à changer la Constitution française lui qui par sa loi de moralisation interdit aux députés d’embaucher des familiers !
Cette idée macronienne ne plaît pas à tout le monde. Une pétition circule sur Internet qui a déjà recueilli plus de 160 000 de signatures : Il « n’y a aucune raison pour que l’épouse du chef de l’Etat puisse obtenir un budget sur les fonds publics » est-il écrit dans le texte de la pétition. « Dans une période de moralisation de la vie politique française, nous ne pouvons décemment cautionner l’initiative d’un statut spécifique à l’épouse du président Macron ».
Son instigateur, Thierry Paul Valette, qui se dit « artiste peintre et auteur, et citoyen engagé », donne les raisons de cette mobilisation aux micros de BFMTV :
« Nous sommes dans une période de moralisation de la vie politique française. La corruption est un problème majeur de la politique. Les citoyens en ont un peu ras-le-bol de tout ça. Emmanuel Macron a été élu président de la République, presque par défaut. Il n’a pas été élu pour sa propre personne mais tout simplement parce que Marine Le Pen était en face de lui. On ne lui a pas signé un chèque en blanc. Il a certaines règles à respecter, des règles avant tout citoyennes et l’éthique en fait partie.
On ne peut pas faire ce que l’on veut surtout dans le cadre d’une moralisation de la vie politique française. On impose aux députés de ne pas embaucher les membres de leur famille. Cela évite beaucoup de confusions notamment des emplois fictifs. Ces règles, il faut aussi se les appliquer à soi-même.
« Nous sommes dans une période de moralisation de la vie politique française. La corruption est un problème majeur de la politique. Les citoyens en ont un peu ras-le-bol de tout ça. Emmanuel Macron a été élu président de la République, presque par défaut. Il n’a pas été élu pour sa propre personne mais tout simplement parce que Marine Le Pen était en face de lui. On ne lui a pas signé un chèque en blanc. Il a certaines règles à respecter, des règles avant tout citoyennes et l’éthique en fait partie.
On ne peut pas faire ce que l’on veut surtout dans le cadre d’une moralisation de la vie politique française. On impose aux députés de ne pas embaucher les membres de leur famille. Cela évite beaucoup de confusions notamment des emplois fictifs. Ces règles, il faut aussi se les appliquer à soi-même.
Je ne remets aucune des compétences de Brigitte Macron en doute, ni sa légitimité dans les actions qu’elle pourrait avoir en tant que citoyenne. Par contre, toucher à la Constitution française et mettre en place un statut privilégié, je ne trouve cela déplacé dans ce contexte-là et de cette manière-là. Je pense qu’il faudrait une concertation citoyenne.
Dans cette pétition, je demande donc à ce qu’on ne touche pas à la Constitution française. Il y a d’autres statuts bien plus importants à reconsidérer : celui des étudiants, des retraités, des petits salariés… Brigitte Macron, elle peut attendre. Ce n’est pas le moment.
On est en France, pas aux États-Unis. La Première dame n’est pas là pour avoir un rôle officiel.”