NICE : NOUVEAUX ÉLÉMENTS DE L’ENQUÊTE
Les interrogations sur le profil du tueur se dissipent peu à peu. Mohammed Lahouaiej Bouhlel, 31 ans, tunisien et résident en France avec une carte de séjour depuis 8 ans avait bel et bien prémédité ses actes. Les recherches quant à son passé ont révelé que son père était membre d’Ennahda, le parti islamique tunisien peu connu pour sa modération.
Mohammed Lahouaiej Bouhlel a été présenté d’abord comme un dépressif, déprimé par son divorce et remonté contre la société, dont la radicalisation était – comme d’habitude – subite. Il n’avait pas de fiche S mais était sous contrôle judiciaire pour des faits de violence, sans rapport avec le terrorisme. Jusque là, il avait respecté les dispositifs de ce contrôle.
Quoi qu’il en soit, son crime était bien réfléchi. Au delà de la location du camion, il aurait fait à plusieurs reprises des repérages de son périple meurtrier, sans éveiller les soupçons des forces de l’ordre. Alors que Nice est une des villes de France les plus surveillées avec des caméras, le terroriste a déjoué sans mal tous les dispositifs, dispositifs somme toute assez léger puisqu’aucune herse ou bloc de béton n’était installé pour empêcher les véhicules de pénétrer dans la zone piétonnière. C’est en partie pour cette raison que le véhicule a pu parcourir près de 2 kilomètres avant d’être stoppé par les tirs de la police… police municipale comprise et fort heureusement armée…
Sans doute fatiguée par les dispositifs de très haute sécurité pendant l’Euro de football, les forces de l’ordre sur place étaient, selon Christian Estrosi, le président de la région PACA, insuffisantes pour l’encadrement du 14 juillet. Les 84 morts et les dizaines de blessés encore en la vie et la mort n’en sont que le plus frappant stigmates.
Le caractère terroriste de cette attaque été longtemps temporisé pour être présentée comme un acte isolé. La revendication de Daech dans son journal de propagande a mis fin aux hésitations, même si les revendications a posteriori sont toujours à prendre avec nuances. Un message retrouvé sur le téléphone de Mohammed Lahouaiej Bouhlel laisse penser aux enquêteurs qu’il aurait bénéficier de complicités. En tout, sept personnes ont été placées en garde à vue dont un couple d’Albanais musulmans. Tous ont décrit le terroriste comme un homme violent.
Face à cette nouvelle attaque subie de plein fouet par la France, le gouvernement socialiste se concentre sur des hommages bien opportuns pour ne pas tirer les conclusions de leur échec… Le temps du deuil est brandi à tout va pour faire passer la lourde pilule d’une inaction permanente. Alors que les attentats s’accumulent sur notre territoire, aucune démission n’a encore été enregistrée, qu’il s’agisse du Ministre de l’Intérieur ou des préfets locaux des sites touchés. Au contraire, tout commentaire critique sur l’insécurité régnant en France est jugée indécente par le pouvoir socialiste. Les polémiques tolérées sont celles portant sur les indemnisations des victimes… dont le processus ne semble pas mieux rodé que la sécurité.
En déplacement à Nice, Manuel Valls a été accueilli par des huées et une foule qui scandait “démission”.
Les minutes de silence ont été plutôt discrètes dans tout le pays. A Paris, la majorité des gens qui ont cessé leur travail pour se recueillir à midi était des fonctionnaires. Nous sommes allés sur place.
Source : TV Libertés