TERRORISME / LES RATÉS DE LA JUSTICE
Retour sur l’attentat de Saint-Etienne du Rouvray. Les deux terroristes sont désormais bel et bien identifiés. Adel Kermiche et Abdel Malik Nabil Petitjean. Tous deux âgés de 19 ans, ils avaient prêté allégance à l’Etat Islamique dans une vidéo que la chaîne qatarie Al Jazeera a diffusée. Les deux individus étaient connus des services de police et avaient … une fiche S.
Deux jours après l’attentat à Saint-Etienne du Rouvray où le père Jacques Hamel, 86 ans, a été sauvagement égorgée dans son église, l’enquête sur les djihadistes a avancé et la justice est à nouveau mise en cause. Si c’était la sécurité autour des événements qui était décriée pour l’attentat de Nice, cette fois, c’est le laxisme à l’égard des terroristes potentiels qui est dans le viseur.
Fichés S, les deux individus n’avaient visiblement pas fait l’effort de cacher leurs intentions. Plusieurs connaissances témoignent des propos sans équivoques d’Adel Kermiche. Il avait affirmé vouloir s’attaquer à une église. Comme nous le savons déjà depuis le jour du drame, il avait tenté de se rendre en Syrie à deux reprises, en usurpant l’identité de son frère. Chaque fois arrêté, sa deuxième tentative l’avait conduit à faire 10 mois de prison ferme pour finalement être relâché en liberté conditionnelle, assigné à résidence, avec un bracelet électronique, qui vraisemblablement n’était pas équipé d’un système de géolocalisation… C’est durant ses heures de permissions – de 8h30 à 12h30 – qu’il a commis l’attentat. Le 2e assaillant, Abdel Malik Nabil Petitjean, était également fiché S pour avoir tenté de partir faire le djihad. La question du traitement de ces individus reste donc entière. Si la classe politique de gauche continue d’affirmer qu’il est impossible d’incarcérer des personnes sans qu’elle n’ait commis de crime, les élus de droite appellent à un durcissement des lois, quitte à revoir le droit. Il devient de plus en plus complexe de s’affirmer en défenseur des droits de l’homme quand cela revient à mettre en danger la population toute entière. De même, on pourrait s’interroger sur la nécessité de stopper les candidats au djihad à la frontière. En effet, les refoulés ont d’autant plus envie de se venger de cet Etat qui les empêche de mener à bien leurs projets.
La question de la remise en liberté des terroristes potentiels reste également entière. Il y aurait 7 autres individus assignés à résidence pour des suspicions de terrorisme et 102 personnes sous contrôle judiciaire pour les mêmes raisons. Tous sont donc en dehors de nos prisons, prompts à échapper à la surveillance pour commettre le pire.
A chaque attentat, ces incohérences sont de plus en plus insupportables, pour autant, elles n’empêchent pas un statu quo de la justice. Face à cela, l’exécutif socialiste martèle qu’il n’y aura pas d’alourdissement des peines et des traitements pour les djihadistes potentiels. Pas de changement au niveau des aménagements de peine, pas d’expulsion automatique et bien sûr, pas d’évolution sur l’appréhension de l’immigration en provenance des pays à risque.
Avec autant d’attentisme et de laxisme… le gouvernement n’agit donc que par réaction en donnant la part belle aux hommages après que les drames se sont produits… en toute liberté.
Dans ce cadre, une importante cérémonie en la Cathédrale Notre Dame de Paris a eu lieu dans la soirée de mercredi. L’exécutif, François Hollande, Manuel Valls, Bernard Cazeneuve et d’autres ministres socialistes ainsi que Nicolas Sarkozy et de nombreux élus de droite ont participé à la cérémonie. De nombreux fidèles ont également tenu à partager ce moment de recueillement en hommage au Père Jacques Hamel
Source : TV Libertés