Présidence d’Emmanuel Macron : le sacre de l’idéologie libérale-libertaire

20.09.2017

Après quatre mois de présidence et la fin de la période estivale, un premier bilan s’impose sur le début de mandat d’Emmanuel Macron. Quasiment inconnu du grand public il y a dix-huit mois, ce dernier a réussi, en à peine un an, le plus grand hold-up de l’histoire politique française récente.
Éphémère ministre de l’Économie de François Hollande, mais fils spirituel de ce dernier, il démissionne de son poste de ministre de l’Économie le 30 août 2016, quelques mois seulement après avoir lancé un mouvement en forme de slogan publicitaire « En marche »… Peu d’observateurs pouvaient imaginer qu’Emmanuel Macron était alors en marche vers le pouvoir et qu’un an après il serait élu le 8ème président de la République française.
Élu sur une quasi absence de programme, ayant adapté son discours en fonction des différentes fractions de l’électorat qu’il entendait séduire, Emmanuel Macron a par ailleurs bénéficié du soutien de tous les relais d’opinion, de l’ensemble des médias mainstream et du tout Paris de la bien-pensance libérale-libertaire (Jacques Attali, Alain Minc, Bernard Kouchner, Pierre Bergé, François Bayrou l’ont notamment soutenu dès le début de la campagne présidentielle).
Ces soutiens laissaient deviner que le mandat d’Emmanuel Macron serait marqué du sceau libéral-libertaire, cette idéologie qui combine le libéralisme économique le plus affirmé et la volonté de détruire toute norme sociale afin de satisfaire les passions et les pulsions humaines. Ainsi, l’homme devient un consommateur passif, dont le seul but et le seul intérêt est de maintenir son confort de vie.
Les quelques éléments de programmes mis en avant par Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle et plus encore ses petites phrases sur l’absence de culture spécifiquement française ou bien encore sa volonté de mettre en œuvre, selon ses propres termes une « loi travail puissance 10 » laissaient entrevoir qu’une étape supplémentaire allait être franchie.
Jusqu’ici, l’idéologie libérale-libertaire, qui est au pouvoir depuis déjà plus de 20 ans en France était entravée par les références culturelles des présidents français. Ainsi François Mitterrand ou Jacques Chirac, auteur de nombreuses lois de destructions de la civilisation française, étaient néanmoins les dépositaires d’une culture classique et traditionnelle, faisant obstacle à certains projets. De même, Nicolas Sarkozy et François Hollande, dont les quinquennats respectifs ont été marqués par le progrès de l’idéal libéral-libertaire (société française tournée de plus en plus vers le consumérisme, rôle du politique réduit à la seule gestion économique, vote de lois destructrices de la famille traditionnelle), ont préservé certaines apparences.
Avec Emmanuel Macron, parfait représentant de l’hyper-classe mondiale pour qui les notions de culture, de patrie, d’enracinement ou de transcendance sont totalement étrangères et qui ne conçoit le monde et la société qu’ouverts et libérés du poids des traditions, de la morale ou de l’histoire, nous pouvons craindre une banalisation et l’avènement sans partage de l’idéal libéral-libertaire. Le président français est en effet un technocrate qui, lors d’un meeting de la campagne présidentielle, a osé affirmer que « il n’y a pas de culture française », affichant ainsi son mépris de 1 500 ans d’Histoire de France.
Le quinquennat macronien va sans doute accélérer la perte d’indépendance de la France vis-à-vis des structures supranationales (Union européenne, OTAN) tout en maintenant la submersion migratoire du territoire français. Le président Macron a en effet déclaré qu’il ferait tout pour que les « migrants », en réalité des clandestins séjournant illégalement en France, puissent bénéficier d’un toit et de conditions de vie décentes pour cet hiver. Loin de vouloir maîtriser l’immigration massive qui submerge la France depuis quarante ans (le vote de la loi sur le regroupement familial, qui a changé la nature de l’immigration, date de 1976), Emmanuel Macron appliquera à la lettre la volonté de changer la nature du peuple français. En effet, ce changement permet de briser définitivement la cohésion nationale, le peuple français se trouvant atomisé en une multitude de communautés rivales que le laïcisme républicain ne suffira pas à unir.
Ce changement de population, voulu et encouragé par l’hyper-classe mondiale, va de pair avec les attaques multiples contre la famille traditionnelle, socle de la société. Depuis la loi Veil de 1975, autorisant l’avortement, 200 000 enfants sont assassinés chaque année. 200 000 enfants qui ne naissent pas et qui constituent une partie de la justification du recours à l’immigration pour combler le déficit de population de notre pays. Les attaques contre la famille se sont encore renforcées avec le vote de la loi sur le Mariage pour tous, le 23 avril 2013, instituant le mariage homosexuel et détruisant l’ordre naturel du mariage. Cette dernière loi a également ouvert la porte à la Procréation médicalement assistée (PMA) aux « couples » de femmes.
Marlène Schiappa, ministre de l’égalité hommes-femmes du gouvernement d’Edourad Philippe a d’ailleurs annoncé le 12 septembre dernier son intention d’ouvrir dès 2018 la PMA pour toutes. Obligée de se rétracter devant l’opposition que cette annonce a suscitée, y compris de la part de membres du gouvernement, comme le ministre de l’Intérieur Gérard Colomb, il n’est pas douteux que Marlène Schiappa revienne à la charge. En effet, le recadrage dont elle a fait l’objet de la part d’Emmanuel Macron ne porte pas sur le fond du dossier, mais seulement sur la méthode et le calendrier. Emmanuel Macron, de l’aveu même de son entourage, a été marqué par la méthode employée par Christiane Taubira et François Hollande pour faire passer la loi sur le Mariage pour tous. Surtout, l’actuel locataire de l’Élysée, qui était à l’époque secrétaire général adjoint de la présidence de la République, a vécu en direct la montée de la contestation de cette loi et son cortège de manifestations de rue qui ont cristallisé l’opposition de droite à François Hollande. Nul doute que ces manifestations ont joué un rôle majeur dans l’effondrement de la popularité du président Hollande et qu’Emmanuel Macron n’entend pas commettre la même erreur de stratégie que son prédécesseur. Il est donc probable qu’il laissera le temps et l’absence de vigilance de ses opposants faire son œuvre, mais qu’il maintiendra coûte que coûte le projet de PMA pour toutes.
Avec un tel président à la tête de la France, l’opposition nationale continue d’avoir un boulevard devant elle. A condition d’unir les Français sur un véritable projet de civilisation et de rupture complète avec le système actuel, à savoir unir la « Droite des valeurs » et la « Gauche patriote » seule alternative à la destruction de la France au nom de l’idéologie libérale-libertaire.