La COP 22 à Marrakech
Marrakech au rendez-vous du climat ! Un an après la COP 21 de Paris, les nations se réunissent à nouveau pour discuter du réchauffement climatique. Des discussions qui s’organisent essentiellement autour de l’accord de Paris entré en vigueur le 4 novembre.
Ce dernier, qui appelle à limiter le réchauffement en deçà de 2°C par rapport à “avant la Révolution industrielle”, a été voté par 195 pays en décembre 2015. Pour être applicable, le texte devait être ratifié par au moins 55 pays qui représentent 55 % des émissions de gaz à effet de serre. Chose faite en un peu moins d’un an. Le ministre de l’écologie, Ségolène Royal, s’en est d’ailleurs félicité vendredi matin estimant que la procédure avait abouti en 8 mois alors qu’elle avait pris 8 ans dans le cadre du protocole de Kyoto. Mais l’accord de Paris n’en est encore qu’au stade des paroles et des promesses et le plus dur reste à venir.
Les pays signataires doivent encore se mettre d’accord sur les réformes nécessaires pour arriver à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Et pour le moment, personne ne sait vraiment comment chaque Etat va réussir à tenir ses engagements. Chaque pays doit donc présenter son plan pour arriver à réduire ses émissions de CO2 d’ici 2050. De nombreuses questions se posent désormais concernant la vérification des engagements pris pour limiter le réchauffement climatique. A ce Stade, les spécialistes et chercheurs ne savent même pas si l’engagement de limiter le réchauffement à 1,5°C d’augmentation est techniquement atteignable.
Selon un publié la semaine dernière, le monde continue de se diriger vers une hausse des températures comprise entre 2,9°C et 3,4°C d’ici la fin du siècle. Autre point important, il n’y a jamais eu autant de CO2 dans l’atmosphère selon les données de l’Organisation Météorologique Mondiale, l’OMM. Les dernières données publiées par cette agence spécialisée de l’ONU montrent que l’année 2015 a marqué un nouveau record dans les émissions de gaz à effet de serre. “Le monde bouge dans la mauvaise direction”, a même déploré le secrétaire général de l’OMM lors d’une conférence de presse à Genève, en faisant référence aux hausses permanentes du niveau de CO2 dans l’air.
Selon la station de surveillance des gaz à effet de serre, localisée à Hawaï, les concentrations de CO2 ne redescendront pas en-dessous de ce seuil “pour les nombreuses générations à venir”. Le rendez-vous de la COP 22 va donc s’avérer bien superficiel et entre les intérêts nationaux, le manque de transparence et l’absence de volonté politique, les actes devraient prendre plus de temps que la signature d’engagements.