TAFTA et COP21 sont en contradiction totale !

02.05.2016

Les négociations sur le traité de libre-échange entre l’Europe et les États-Unis appellent à plusieurs réflexions. Ce projet en discussion depuis juin 2013 est un non-sens à plusieurs niveaux. Pour faire passer la pilule, on invoque une croissance économique européenne stimulée de 120 milliards d’euros ! Les opposants à ce projet évoquent des problèmes sanitaires, le bœuf aux hormones, le poulet lavé au chlore, la culture OGM qui se généraliserait, etc. La recherche et l’utilisation du gaz de schiste deviendrait une obligation économique en France et en Europe pour faire face à la compétitivité américaine.

Ces risques sont réels, mais j’y vois un autre problème dont personne ne parle et qui devrait pourtant sauter aux yeux des gouvernants de ce monde qui se sont réunis pour, disent-ils, sauver la planète, dans une association mondiale nommée COP21.

En effet, admettons que les effets économiques évoqués sur le papier fonctionnent. Les échanges de marchandises devraient considérablement augmenter, c’est ce que l’on nous dit ! Ces marchandises ne vont pas traverser l’océan par lévitation magnétique, et vont donc utiliser des quantités supplémentaires d’énergie fossile, dont la COP21 veut limiter l’utilisation. Ce non-sens écolo-économique n’est dénoncé par personne, même pas par les ultras écologistes.

Le marché avec les États-Unis semble une priorité absolue. Ceci est la démonstration que l’Europe est sous la domination du gouvernement américain. Car, en réfléchissant un peu, si l’on veut étendre notre marché économique, il y a beaucoup plus simple et beaucoup plus proche et sans océan à traverser.

Je veux parler du marché de l’Est, et en premier lieu avec la Russie. Un marché de 142 millions d’habitants à notre porte. Des marchandises qui pourraient être transportées par des trains à grande vitesse spécialisés dans le transport de marchandises. Des trains qui n’utilisent pas d’énergie fossile comme les bateaux et les avions nécessaires pour le commerce avec les USA , mais qui utilisent de l’énergie électrique. Des voies ferrées et des motrices de TGV sont à construire, et en France nous avons les capacités techniques et industrielles pour mettre en œuvre ces réalisations.

Alors une fois de plus, on se demande à quoi pensent les hommes politiques au pouvoir en France et en Europe ! Seraient-ils, comme leurs actions semblent le démontrer, des pantins téléguidés par l’Oncle Sam ?

Source : Boulevard Voltaire