Baroud d’honneur contre la loi travail

Vendredi, 16 septembre, 2016 - 08:15
Baroud d’honneur pour les syndicats contre la loi travail ! Dans toute la France, les principales organisations syndicales ont tenté de mobiliser et relancer le mouvement, en vain… La loi promulguée, les centrales devraient maintenant s’orienter sur le terrain juridique et surtout électoral, en pleine primaire de la gauche.

Une mobilisation peu suivie, c’était à prévoir ! Les syndicats n’ont pas réussi à faire descendre les travailleurs dans la rue. Alors que la loi a été promulguée cet été, le but poursuivi par les différentes centrales était difficilement compréhensibles pour les manifestants, manifestants découragés et souvent lassé de descendre dans la rue sans être écoutés. L’essoufflement est dû à plusieurs facteurs : tout d’abord l’absence de la CFDT qui a fait le choix de collaborer avec le gouvernement. Ensuite, les mouvements qui ont porté la contestation ont progressivement disparu quand les vacances d’été sont arrivées. Ainsi, le phénomène Nuit Debout a fait long feu et les petites structures d’extrême gauche créées en marge de la place de la République n’ont pas passées l’été… La perte d’influence du syndicalisme en France et la complexité du texte de la loi travail ont également participé au déclin de la contestation.
Les responsables syndicaux n’en resteront pas là pour autant. Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force Ouvrière, indique que la lutte va se déplacer sur le terrain juridique avec de multiples recours contre le texte parmi lesquels des Questions Prioritaires de Constitutionnalité. Mais l’autre combat des syndicats sera évidemment le combat électoral et c’est là qu’ils pourront nuire au gouvernement. La primaire de la gauche donnera l’occasion aux électeurs de choisir un candidat plus à gauche comme Benoît Hamon ou Arnaud Montebourg. Les syndicats pourraient aussi faire le choix de se tourner vers une candidature Mélenchon. Quoi qu’il en soit, une chose est sûre, ils ne soutiendront pas François Hollande au 1er tour… Avec l’annonce du reclassement des salariés d’Alstom qui a fait l’effet d’une bombe du côté des syndicats, le gouvernement et le président Hollande sont au plu mal avec les partenaires sociaux et pas sûre que les petits cadeaux notamment fiscaux ne puissent inverser la tendance.

A Paris, Rennes, Nantes et Montpellier, les manifestations ont donné lieu à des affrontements avec la police et à des dégradations de mobiliers urbains mais aussi de banques. En tout, à peine quelques dizaines de milliers de manifestants sont descendus dans les rues sur l’ensemble du territoire.