Attentat de Nice : « La faille est aussi par la pression populaire »

Vendredi, 22 juillet, 2016 - 17:30

« Il faut savoir ce qu'est la fin d'un feu d'artifice. Parce que la fin d'un feu d'artifice dans cette région-là, c'est une fête populaire, il y a des familles et des enfants, c'est même souvent la seule fête que ces enfants-là ont. Et donc les gens sont pressés de partir, et souvent on lève les barrages de contrôle pour permettre le flux parce que les gens ne veulent pas attendre, ils veulent vite partir. Et c'est malheureusement là qu'il y a peut-être une faille. »

Invité d'Apolline de Malherbe, il réagissait à la publication, jeudi, par Libération, d'une enquête révélant des lacunes dans la sécurisation du feu d'artifice de Nice.

A entendre Julien Dray, conseiller régional d'Ile-de-France, qui fut longtemps le monsieur sécurité du Parti socialiste, mais également un des fondateurs de SOS Racisme, ce serait donc à cause de la foule que la police aurait eu des manquements au niveau de la sécurité. Des propos hallucinants.

Julien Dray est né à Oran en 1955 et a été militant trotskiste à la ligue communiste révolutionnaire puis a rejoint le Parti Socialiste en 1981. Inquiété dans une affaire d'abus de confiance en 2008, il écopera d'un rappel à la loi.

« Il faut un comportement citoyen, précise Julien Dray. Par exemple, quand c'est une fin de feu d'artifice, eh bien, on n'est pas forcé de se précipiter tout de suite pour partir. Il y a peut-être une file d'attente parce qu'on ne va pas lever le dispositif de sécurité. Donc il faut qu'on l'intègre comme on a commencé à intégrer que désormais, quand vous entrez dans des grandes surfaces, vous acceptez d'être fouillé. Ça n'a pas été facile. »

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