Attentats, haut lieu de désinformation ?

22.07.2016

Christian Estrosi, le président de la région PACA, n’avait pas tardé à faire des critiques sur le dispositif de sécurité déployé en marge du feu d’artifice du 14 juillet à Nice. Voué aux gémonies par le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, il s’était vu rétorquer que “tout avait été fait pour assurer la sécurité des citoyens…” Résultat : 84 morts et plus de 100 blessés… Alors que les forces de l’ordre avaient été éprouvées pour veiller au bon déroulement des événements dans les fan zones en marge de l’Euro de football, il semble bien que le déploiement des agents sur la promenade des Anglais n’était pas optimale. Le quotidien Libération publie une enquête à charge. Selon eux, aucun policier national n’était là pour bloquer l’accès à la promenade des Anglais aux véhicules. De même, aucune herse ou bloc de béton n’était prévu pour empêcher tout franchissement. Les véhicules de police répartis sur place étaient garés parallèlement à la route et ne verrouillaient pas les accès. Par ailleurs, si Nice est une ville dotée d’un système de vidéo-surveillance très développé, le manque d’effectif ne permettait pas d’avoir des moyens humains pour contrôler les images… lesquelles montrent à plusieurs reprises le camion du terroriste. Une somme d’inconséquences d’autant plus graves quand on se souvient des mises en garde de l’Etat islamique quant à de possibles attaques sur les lieux touristiques.
Face à ces révélations, le couple formé par le premier ministre et le ministre de l’intérieur est au pied du mur. Manuel Valls a déclaré ne pas accepter les critiques consistant à dire que ce drame aurait pu être évité, prétendant protéger les forces de l’ordre. Pourtant, les accusations formulées ne portent pas sur ces dernières mais bien sur l’exécutif.

Devant les failles évidentes désormais impossibles à camouflées, Bernard Cazeneuve a décidé d’ouvrir une enquête de la police des polices pour déterminer si des erreurs ou des défaillances sont à déplorer… Une initiative étonnante pour celui qui semblait parfaitement sûr de l’efficacité de son organisation quelques jours avant.

Et si nous avions finalement assisté à un flagrant délit de mensonge… Alors que les demandes de démission du ministre de l’intérieur ont fusé, ce dernier a préféré gloser et spéculer sur l’état d’un dispositif qu’il ne maîtrisait finalement pas. Comment faire encore confiance au gouvernement ? Après ces mensonges, comment s’étonner, que les théories du complot fleurissent partout ? Après tout, qui ment mentira, c’est bien le talent de ceux qui n’en ont pas.

Source : TV Libertés