Dilatation

Mercredi, 25 janvier, 2023 - 13:00

Le front russo-ukrainien est en train de sérieusement évoluer.

La ligne de front se boursoufle et se dilate visiblement, ce qui n’est pas bon signe pour un des protagonistes. En gros, je dirais qu’elle est en train de craquer ou de crever comme une baudruche. 

Pourquoi ? Parce qu’une ligne – relativement – droite et homogène est simple à tenir, ravitailler et ne prend pas trop d’effectifs, mais quand il y a coins et recoins sur le front de l’est, cela nécessite beaucoup d’effectifs et de plus en plus, pour tenir ces lignes… Ou ne pas les tenir…

Les effectifs sont toujours rares et insuffisants sur le front de l’est, particulièrement si l’on n’a pas l’initiative. 

Là, on s’aperçoit que du Dniepr jusqu’à Karkhov, la ligne de front, sans beaucoup bouger en profondeur, c’est la totalité du front qui est mouvante. 

Donc, un des camps est en train de prendre le dessus, et visiblement, ce n’est pas le camp Ukrainien. 

Cela ressemble au martèlement connu en 1943 après Koursk, s’étalant du saillant d’Orel, à la poussée sur le Dniepr. 

La tactique utilisée est de submerger des lignes de défense, en attaquant partout à la fois, et ailleurs, chaque fois que la vitesse de poussée faiblit, changeant constamment d’angles d’attaques, afin de couper le souffle à l’ennemi et l’obliger à courir partout « colmater les brèches ». À la différence de 1914-1918, les brèches sont ici, partout. Ou menacent partout. 

par Patrick Reymond

 

Source : La Chute