L’Autriche montre la voie
Les conservateurs chrétiens du Parti populaire (ÖVP) et les populistes du Parti des libertés (FPÖ) autrichiens ont trouvé un accord de gouvernement, vendredi 15 décembre dernier.
Cet accord permet d’abord à Sebastian Kurz de devenir chancelier – et le plus jeune dirigeant occidental puisqu’il vient juste d’avoir 31 ans.
Mais, surtout, l’Autriche montre qu’il est possible d’unir droite conservatrice et droite populiste autour d’un programme de gouvernement – et c’est porteur d’espérance pour tous les électeurs de droite en Europe.
Il faut cependant noter que le modèle n’est pas immédiatement transposable en France. La droite populiste autrichienne n’est pas aussi nettement anticapitaliste que l’a été le Front national au cours des dernières années.
Et la droite conservatrice autrichienne n’était pas non plus aussi immigrationniste et mondialiste que l’a été l’UMP au cours des dernières années.
En d’autres termes, un accord entre les deux formations était possible, puisque toutes deux étaient hostiles à l’immigration massive et favorables aux libertés économiques.
Mais c’est aussi le cas de la plupart des électeurs LR et FN, bien que les cadres de ces formations tournent résolument le dos à ces idées.
La seule chance pour qu’un tel scénario se réalise en France serait donc que les électeurs LR et FN prennent le pouvoir dans leurs formations respectives.
Il est, au passage, intéressant de noter que la question européenne, souvent avancée par les médias et les politiciens français pour justifier l’impossibilité de toute alliance, n’a pas été un obstacle déterminant pour l’alliance autrichienne.
Pourtant, le FPÖ est très hostile à l’UE, tandis que l’ÖVP continue à soutenir la construction européenne.
Simplement, tous deux, en adultes civilisés, ont trouvé un terrain d’entente : aucune nouvelle compétence pour l’UE et, de son côté, le FPÖ a accepté de ne pas organiser de référendum sur la sortie de l’UE.
C’est-à-dire la sorte de moratoire que nous sommes, nous aussi, nombreux à réclamer en France.
Décidément, pour l’Europe, l’aube se lève à l’Est, si je puis dire.
Après l’indépendance politique, le refus de l’immigration massive, l’attachement à la culture chrétienne, et le rejet du nihilisme libertaire des anciens pays communistes, l’Autriche nous montre le chemin.
Et les temps changent : le même scénario en 2000 avait entraîné des sanctions réclamées par la gauche comme la « droite » européennes contre l’Autriche. Aujourd’hui, cette alliance apparaît simplement normale !
Source : Les4vérités