Des actes christianophobes de plus en plus violents

12.01.2016

Qelques heures avant que notre Président n’aille à la Grande Mosquée rendre son respectueux hommage au recteur Boubakeur, deux églises étaient incendiées et une immense croix de pierre était abattue dans la région de Fontainebleau, à une encablure de l’Élysée, de la place Beauveau et de ladite Grande Mosquée.
Sans doute mal renseigné par les chaînes de télévision pour qui de tels faits sont mineurs, François Hollande ne s’est même pas fendu d’un communiqué. Et notre ministre de l’Intérieur et accessoirement ministre des Cultes – mais surtout d’un seul -, Bernard Cazeneuve, s’il s’était empressé de se rendre à Ajaccio pour le mini-saccage d’une salle de prière coranique pourtant clandestine, s’est contenté d’envoyer le préfet de Seine-et-Marne déplorer des dégâts considérables. Il finira par s’y rendre en personne 36 heures plus tard…
Dégâts considérables et même irréparables en ce qui concerne l’église Saint-Louis de Fontainebleau puisque ont disparu dans les flammes criminelles, alimentées par un bûcher de chaises, une vierge du XIVe siècle et un autel du XVIIe qui avaient appartenu au château voisin. Trois départs de feu ayant été constatés à l’intérieur de l’édifice religieux, l’intention criminelle ne fait aucun doute. Ciboires volés, hosties jetées à terre…
À dix kilomètres de là, et quelques heures après, c’est l’église de Veneux-les-Sablons qui a été presque entièrement détruite. Comme il ne fallait pas mettre de l’huile sur ce feu-là, le préfet en nie l’origine criminelle. Le hasard serait-il satanique ? Car ce n’est pas fini, et ce même dimanche, entre les deux églises, une croix de pierre de 2 mètres de haut, dite Croix de Guise, a été sciée sur son socle, en pleine forêt, comme elle l’avait été une première fois en 1793. Les révolutionnaires se seraient-ils réveillés, ou ces trois faits sont-ils des actes christianophobes dus à une nouvelle guerre de religion ?
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L’Observatoire de la christianophobie de notre ami Daniel Hamiche a relevé sur son site, pour les onze premiers mois de l’année passée, 251 actes antichrétiens qui vont de la profanation de tombes à des tabernacles détruits en passant par des graffitis odieux et des débuts d’incendie, crèches détruites ou interdites, et aujourd’hui des incendies tout court. On se souvient de cette église en partie détruite par la furie destructrice de « jeunes » qui avaient mis le feu à trois voitures sur le parking qui jouxtait l’église de Saint-Martin-le-Beau en Touraine, ou encore de cette voiture-bélier lancée en flammes contre les portes d’une église de Tourcoing en février dernier…
La liste est longue des 251 actes christianophobes dont nos chers policiers aux ordres trouvent rarement les coupables cachés… 251 lieux de culte vandalisés ou profanés. Sans que ne soient comptabilisés les gestes ou comportements de certains « radicaux » envers les chrétiens.
Le pouvoir en place, comme les médias à ses ordres et ses journalistes aveugles, comptabilisent beaucoup plus aisément les rares vrais actes d’islamophobie répertoriés sur le site du CCIF. En 2014, 764 actes contre l’islam ont été relevés par cet observatoire. Un mauvais regard porté à une femme illégalement voilée de la tête aux pieds est signalé comme un tel acte, désormais considéré comme un délit. En revanche, rouer de coups un prêtre comme ce fut le cas d’un « petit gris » de la communauté Saint-Jean, est-ce vraiment si grave ? Pas d’amalgame, surtout.
C’est ainsi que la France, hier fille aînée d’une Église qui l’a façonnée, devient de plus en plus laïco-islamophile, jusqu’à complexer nos évêques qui n’osent même plus protester contre la christianophobie ambiante…

 

Auteur: Floris de Bonneville