Trois membres de l’Otan disposent de S-300 russes
Les États-Unis s’inquiètent du projet d’Ankara d’acquérir les systèmes de défense antimissile russes S-400 alors que d’autres pays de l’Otan disposent déjà de S-300 sans que cela aille à l'encontre de leur adhésion à l’Alliance.
Après de longs et vains efforts pour acquérir des systèmes de défense aérienne aux États-Unis, Ankara a décidé en 2017 de solliciter la Russie pour l'achat de S-400.
Le système S-300 est conçu pour se défendre contre les attaques aériennes à courte et à moyenne portée et il est considéré comme l’un des systèmes de défense aérienne les plus puissants au monde.
La Russie a vendu le S-300 à 20 pays dont des pays membres de l'Otan, tels que la Bulgarie, la Grèce et la Slovaquie.
La crise de Kardak dans la mer Égée qui a éclaté au cours des derniers jours de 1995 et a atteint son apogée en janvier 1996, est devenue un tournant dans la stratégie de défense de la Grèce.
N'ayant pas tenu tête à la Turquie dans sa revendication des îlots de Kardak, la Grèce a conclu que les ventes proportionnelles d'armes par les États-Unis aux deux côtés de la mer Égée (c'est-à-dire la Grèce et la Turquie) pour établir un équilibre entre les deux pays, ne pouvaient répondre à ses besoins.
À cet égard, Athènes a fini en 1996 par signer un accord avec la Russie pour acheter le système de défense antiaérien S-300 destiné à être déployé sur le sol chypriote grec.
En raison de la pression turque, ces missiles n’ont pas pu être déployés dans le sud de Chypre. Ils ont été déployés en 1998 sur l’île grecque de Crète, dont l’importance stratégique ne cesse de croître.
La Grèce a signé de nouveaux accords avec la Russie en 1999 et 2004 en vue de l’acquisition de systèmes de défense antiaérienne de moyenne et basse altitude TOR-M1 et OSA AKM (SA-8B).
Ces systèmes de défense de fabrication russe font actuellement partie intégrante du système de défense aérienne de la Grèce - membre de l'Otan - et ont également été déployés à Chypre.
Les deux systèmes de missiles sont dotés de systèmes radar qui pourraient constituer un danger pour les forces aériennes de l'Otan.
Les S-300 ont été initialement développés pour être utilisés contre les avions, mais ils sont par la suite devenus capables de se défendre contre les missiles balistiques. Il est capable de suivre simultanément 100 cibles sur le radar, bloquant jusqu'à six cibles à la fois et pouvant lancer jusqu'à 12 roquettes.
Les États-Unis ont également acheté par le passé le S-300. Ils ont secrètement acheté un système S-300 pour l'examiner et développer leur propre système Patriot, rapportait le New York Times, le 24 décembre 1994.
Source : Press TV