Football. « Homophobie » et instrumentalisation politique

13.09.2019

Par Pierre Boisguilbert, journaliste spécialiste des médias et chroniqueur de politique étrangère  La société médiatique veut transformer à son image la société réelle, le pays réel, et leur imposer sa vision du monde — « bobo, écolo et gaucho ». Cela passe par l’instauration d’interdits et notamment d’interdits sémantiques. La dernière polémique sur l’homophobie dans les stades de foot en est une parfaite illustration.

Instrumentalisation politique

Mais les moralistes ridicules se heurtent parfois à une forte résistance de la tradition. La vulgarité des supporters est indiscutable et le côté populace parfois avinée (ou encervoisée) dans les stades est insupportable. Il faut bien voir cependant que l’on est face à une instrumentalisation politique. L’homosexualité, hier interdite ou largement condamnée moralement, est aujourd’hui acceptée par la loi et défendue contre toute discrimination. Il y aura toujours des homophobes, mais ils n’ont plus le droit de s’exprimer. L’homophobie est un peu la GPA du racisme.

On la traque là où elle est suspectée de s’exprimer et donc sur les stades de foot, que certaines de nos belles consciences veulent transformer en camps de rééducation. Le danger est bien sûr de les transformer au contraire en espaces de résistance et en sanctuaires de la liberté d’expression, ou de ce qu’il en reste.

Une fois de plus, de fausses élites qui pensent toutes la même chose de plateaux télévisés en tribunes, veulent imposer au peuple leur vocabulaire et leur sensibilité, au risque de transformer nos stades en couveuses à gilets jaunes. Étrange dans un pays où certains ont fait fortune en incitant les autres à « niquer leur mère »

Tous les ennemis de la censure des faux artistes et vrais racistes du rap notamment sont pour la loi du silence du petit peuple des stades, qu’il faut absolument bâillonner au nom de la dictature de la nouvelle morale fait feu de tous bois.

La promotion du Sportivement Correct

Les acteurs du foot, en commençant par le président de la Fédération – Noël Le Graët -, tentent de minimiser la discrimination supposée, bien moins grave selon eux que les cris racistes. Mais pour la société médiatique, toute hiérarchie est inexcusable. Elle veut un monde sans chasseurs, sans corridas et sans défouloir hétérosexuel. Un monde totalement aseptisé pour imposer son idéologie politique et sexuelle.

Un Sportivement Correct prétend s’imposer au coté de la promotion obligatoire du foot féminin.Un foot féminin donné en exemple comme le rugby ou le tennis.

C’est vrai que les supporters de foot constituent une espèce à part — loin du foot gentleman imaginé par les Anglais. On n’est pas obligé de les aimer. Mais pourquoi faut-il applaudir la « fierté homosexuelle » qui ne craint pas, dans ses défilés, la provocation antireligieuse et la vulgarité la plus racoleuse ?C’est la surenchère du système qui nourrit notamment l’homophobie, hors des stades. Car, dans les stades, les insultes homophobes ne sont que des insultes sans caractère sexuel.

A quand, par amalgame, l’interdiction des célèbres « Putain » ou « Macarelle » qui, dans certaines régions de France, rythment bruyamment presque chaque phrase ? Après tout, on peut considérer ces expressions comme misogynes…

 

Source : Polémia

 

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