Wikileaks : la face cachée de Clinton

La face cachée d’Hillary Clinton une nouvelle fois révélée par Wikileaks ! L’organisation non-gouvernementale a révélé à plusieurs reprises des e-mails échangés entre la candidate démocrate et son directeur de campagne John Podesta. En cause, les financements mais aussi ses réelles motivations politiques.
19.10.2016

Et c’est reparti pour les mails. Décidément la candidate démocrate et son camp ne sont pas à l’aise avec leurs messageries électroniques… L’organisation Wikileaks a dévoilé des échanges compromettant pour le camp Clinton alors même que l’ex-première dame est en tête dans les sondages à la faveur du scandale des propos déplacés de Donald Trump à l’encontre des femmes.

Cette fois-ci, ce sont des courriers électroniques interceptés sur la boîte mail de John Podesta, le directeur de campagne d’Hillary Clinton. Les échanges nous apprennent que la candidate démocrate a été payée par la banque Goldman Sachs pour 3 discours, une preuve des liens étroits qu’Hillary Clinton avec le milieu de la finance de Wall Street. Ces discours ne trahissent pas la ligne qui est la sienne depuis le début de sa campagne mais sont plus directement en faveur du monde de la finance et en opposition avec le président russe Vladimir Poutine. Selon la lettre d’information profonde, Centurie News, qui a décortiqué les mails échangés divulgués par Wikileaks, ses financements au niveau international sont clairement identifiés avec notamment l’Arabie Saoudite et le Qatar. Pourtant, elle admet dans sa correspondance ces deux pays fournissent un soutien clandestin à l’Etat Islamique.

Plus généralement, les publications dévoilent des liens étroits avec les média de masse : CNN, le New-York Times, l’agence Associated Press, Boston Globe ou encore la CNBC. La personnalité du président de campagne d’Hillary dont les mails ont été interceptés en dit long sur le profil de la candidate. John Podesta, ancien chef de cabinet de Bill Clinton à la Maison Blanche de 1998 à 2001, est président d’un influent think tank progressiste “Center for American Progress” et a lancé en 2016, à la demande d’Hillary Clinton un lobby catholique progressiste chargé d’infiltrer l’Eglise catholique aux Etats-Unis contre les évêques américains pour faire valoir les positions démocrates auprès des fidèles. La candidate à la maison blanche évoque même la nécessité d’un “printemps catholique” à la manière des printemps arabes. Dans ses correspondances, John Podesta admet que la candidate appréciée des minorités “hait les Américains de tous les jours”, de son côté l’ex première dame indique pour sa part qu’il est nécessaire d’éviter de “communiquer sur ses intentions politiques réelles”.

Les échanges de ces collaborateurs reflètent également le malaise de l’équipe Clinton quant à l’incapacité de cette dernière à formuler des excuses publiques après l’affaire de l’utilisation d’une messagerie privée pour évoquer des affaires relevant du département d’Etat. Une de ses collaboratrices ira même jusqu’à écrire qu’elle « aurait presque pleuré de soulagement » quand Hillary a finalement présenté ses excuses. L’authenticité des documents subtilisés et leur contenu n’ont jamais été démentis par le clan Clinton, en revanche la candidate n’a pas hésité à accuser le gouvernement russe d’être à la manœuvre dans ces fuites.

De nouveaux documents devraient être publiés par Wikileaks d’ici le 8 novembre. Du côté des partisans de Donald Trump on croise les doigts pour qu’un scandale suffisamment important soit révélé et permette d’inverser la tendance… De son côté Julian Assange, co-fondateur de Wikileaks s’est vu privé de son accès à internet par des organes “gouvernementaux” depuis son exil dans l’ambassade équatorienne à Londres… une coupure qui tombe à pic pour l’équipe Clinton…