Hollande, Merkel et Renzi : un trio pour l’UE

Mardi, 23 août, 2016 - 19:45

Deux mois après le Brexit, où en est l’Europe ? C’est la question à laquelle François Hollande, Angela Merkel et Matteo Renzi ont tenté de répondre lundi, au large de Naples, lors d’un mini sommet franco-italiano-allemand. Au menu de leurs discussions : les politiques économiques et l’immigration.

C’est à bord d’un porte aéronef de la marine italienne que François Hollande, Angela Merkel et MAtteo Renzi, le premier ministre italien, se sont retrouvés lundi 22 août pour parler de l’avenir de l’Europe. Si le choix du lieu peut paraître insolite, il était en fait parfaitement calculé. Le navire de guerre héberge en effet également le centre de commandement de l’opération européenne Sofia, destiné à coordonner l’action des états membres dans la gestion des migrants. Au final, le plus souvent, ce centre de commandement organise surtout le sauvetage des occupants qui sabordent leurs navires, souvent, de gros Zodiac, pour obliger les secours à venir les chercher.

En invitant les chefs d’Etat français et allemand à bord du porte-aéronef Garibaldi, Matteo Renzi souhaitait leur rappeler que le problème des migrants, qui déferlent sur les côtes grecques mais aussi italiennes, était aussi celui des autres états membres, et en particulier de ses voisins français et allemands. Alors que plusieurs millions de migrants originaires du Moyen-Orient ont déferlé sur l’Europe au cours des dernières années, l’Europe vient tout juste de décider de créer… un corps de garde frontières européens. Ils devraient renforcer Frontex, l’agence européenne censée aider les états membres à protéger leurs frontières extérieures… on a vu le résultat.

Mais Matteo Renzi ne souhaitait pas seulement mettre la pression à ses voisins sur le seul sujet de l’immigration. Il voulait aussi convaincre une fois de plus Angela Merkel de la nécessité de mettre encore et toujours plus d’argent sur la table pour relancer l’économie européenne… Il faut dire que l’Italie ne va pas beaucoup mieux que la France : les déficits continuent à filer alors que la péninsule est encore plus endettée que l’hexagone. Matteo Renzi a par ailleurs besoin du soutien de ses deux grands voisins, ou, en tout cas, de sa neutralité, alors qu’il s’apprête à recapitaliser plusieurs de ses banques… en difficulté, au mépris des nouvelles règles européennes en vigueur depuis le 1er janvier de cette année, et pourtant, acceptées par l’Italie…

Le prochain véritable sommet européen se tiendra le 16 septembre prochain, à Bratislava. Il sera l’occasion de prendre la véritable température de l’Europe, et de ses états membres, dont plusieurs parlent ouvertement désormais de faire sécession, comme les Anglais…

Source : TV Libertés