Violences sexuelles : le bal des faux-culs !

29.11.2017

Ainsi donc tout le monde savait et se taisait !

 

Chaque jour qui passe déverse son tombereau de révélations nauséeuses sur les turpitudes sexuelles des puissants de ce monde : Dominique Strauss-Kahn, Roman Polanski, Harvey Weinstein, Tariq Ramadan, Pierre Bergé, etc. La violence et les amours plus ou moins d irectement tarifées semblent être le commun dénominateur de ces malades qui, hier encore, emplissaient les médias de leurs expertises et de leurs leçons de morale, décrétant souverainement le Bien et le Mal. On entend peu de compassion pour le sort des jeunes Marocains livrés aux phantasmes de riches homosexuels occidentaux libidineux. D'ailleurs, en son temps, Jean-François Kahn ne s'était-il pas élevé contre le tohu-bohu créé par les frasques new-yorkaises de DSK, qualifiées de simple « troussage de domestique » ? Quel mépris pour les petits et les humbles qui n'ont pas compris l'honneur qui leur était fait d'être remarqués par un des maîtres du monde. Que d'ingratitude !

L'héritage de Mai 68

Les féministes exigent du gouvernement un plan éducatif d'urgence qui sera surtout une nouvelle pompe à fric et aura autant d'effet qu'un cataplasme sur une jambe de bois. En effet, les pratiques vertueusement dénoncées ne sont que les filles légitimes de Mai 68 conjuguées à l'instrumentalisation sexuelle de la femme, qui fait partie de l'ADN de l'Islam. Les slogans : « Il est interdit d'interdire » et « Jouir sans entraves » conduisent inéluctablement aux pratiques évoquées ci-dessus. Réduire l'activité sexuelle à un frottement d'épidermes entre adultes consentants et libres, en vue d'en obtenir le maximum de plaisir, est à la fois une utopie mortifère et une négation de la dignité de la personne humaine.

L'égalité entre les êtres humains n'existe pas. C'est la loi de la vie ! Les hommes ne sont égaux entre eux ni en intelligence, ni en énergie, ni en beauté physique, etc. Les positionnements sociaux sont différents. Les hommes ne sont égaux entre eux que dans leur commune condition de créature et, à des degrés divers, de pécheurs. Cette égalité n'étant qu'un mythe, les rapports entre les personnes sont rarement des rapports de stricte égalité. La règle est, dans une relation entre deux personnes, que l'une exerce une forme d'ascendant, voire de domination sur l'autre. Que devient la liberté de dire oui ou non à un solliciteur qui est à la fois humainement dominant et socialement mieux placé ? Le libertinage galant, vieille tradition française illustrée par Choderlos de Laclos, Diderot ou le marquis de Sade, assumé, aujourd'hui, par des personnalités comme Denis Tillinac, est une vue de l'esprit quant à la véritable liberté de choix de tous les protagonist es.

Rappelons, au risque de paraître ingénu, que la finalité première de l'acte que l'on n'ose plus qualifier de conjugal est la procréation. Le plaisir qui y est lié permet de faciliter, naturellement, l'accomplissement d'un acte qui pourrait s'avérer, sans cela, fastidieux. Il existe un parallèle classique entre ces deux fonctions vitales, l'une pour la personne, l'autre pour l'espèce que sont l'alimentation et la procréation. Dans un cas comme dans l'autre, la satisfaction éprouvée rend plus aisée l'accomplissement de fonctions indispensables à la survie. Ainsi, le contentement éprouvé à la consommation de mets agréables facilite l'exercice de la nécessaire alimentation. Ne conserver de la fonction d'alimentation que le plaisir, par exemple en vomissant ce qui vient d'être ingéré dans le vomitorium construit à cet effet (cf. Le Décaméron de Boccace), est un grave désordre objectif. Dissocier union et ouverture à la procréation es t un désordre du même ordre justement dénoncé dans l'encyclique de Paul VI sur la régulation des naissances Humanæ Vitæ (25 juillet 1968). La force de l'instinct sexuel est, selon un prêtre ami, la conséquence de la volonté de Dieu de voir le nombre des élus sans cesse augmenté. J'avoue ne pas y avoir pensé !

L'invasion pornographique

 

D'autres ont observé le fait et en ont fait une industrie, dont le chiffre d'affaires annuel était, en 2013, de 57 milliards de dollars. Il existe une addiction à la pornographie et au sexe, comme il en existe une à l'alcool ou à la drogue. Or tout, dans notre société, est fait pour exciter l'instinct sexuel et le restreindre à un simple désir à assouvir. La femme est, ainsi, souvent réduite par le cinéma, la littérature, la publicité, etc. à n'être qu'un simple objet de consommation ce dont certaines, avouons-le, savent profiter. Si l'Islam radical peut être résumé dans ce domaine au slogan « Voilée ou violée », notre société libertaire, quant à elle, exacerbe les passions consuméristes des mâles. Comme le dénonce judicieusement Madeleine de Jessey, présidente de Sens Commun : « On dénonce les porcs sans dénoncer la porcherie ». Alexandre Soljenitsyne quant à lui allait plus loin sur les motifs de cette déferlante p ornographique : « On asservit les peuples plus facilement avec la pornographie qu'avec des miradors ». Le consensus pornographique est quasiment complet. Xavier Niel, propriétaire du quotidien Le Monde, a bâti une partie de sa fortune sur le Minitel Rose et les sex shops ; Laurent Wauquiez, futur président des Républicains, affirmait en décembre 2013 sur Canal + regarder la chaîne porno YouPorn, « comme tout le monde » (avant de se rétracter) ; le programme du Front national ne traite de la « violence pornographique » qu'à destination des enfants ; les pays musulmans sont les leaders mondiaux du visionnage de films pornographiques, etc.

Qui veut faire l'ange fait la bête !

Le drame occulté est que, depuis le péché originel, notre nature humaine est blessée et en particulier en tout ce qui concerne la sexualité. Dans peu de domaines, est aussi éclatante la pertinence de la réflexion pascalienne : « Qui veut faire l'ange, fait la bête ». Il est vain de prétendre, verbalement, vouloir lutter contre les violences sexuelles sans entrer en guerre contre l'industrie pornographique qui réduit la femme à l'état de conquête à séduire ou de proie à ravir. À ceux que paralyseraient les mots de censure ou d'atteinte à la liberté d'expression, rappelons que dans ce domaine, comme en d'autres : « C'est la loi (contraignante) qui protège et la liberté qui opprime » (RP Lacordaire o.p.).

 

Source : Renaissance Catholique