Biélorussie – La compagne de Protassevitch publiait les informations personnelles des policiers et de leurs familles sur Telegram
De nouvelles informations publiées par le KGB biélorusse montrent que la compagne de Roman Protassevitch, Sofia Sapega, travaille pour la chaîne Telegram « Livre noir de Biélorussie », où les données personnelles des policiers, mais aussi d’autres fonctionnaires, et de leurs familles (jusqu’aux enfants), sont publiées, façon Mirotvorets (site ukrainien où les données des « ennemis de l’Ukraine » sont publiées et utilisées ensuite par les néo-nazis pour s’en prendre aux personnes listées). Dans les discussions trouvées dans le téléphone de Sapega, on trouve une phrase venant du « curateur » de cette chaîne Telegram qui a de quoi glacer le sang : « Qu’ils aient peur pour la vie de leurs enfants ».
Après la divulgation du fait que Roman Protassevitch a combattu dans les rangs du bataillon néo-nazi Azov, on découvre que sa compagne, Sofia Sapega a la même idéologie que lui !
Deux jours après leur arrestation à Minsk, une vidéo a été publiée sur une chaîne Telegram proche du pouvoir biélorusse, dans laquelle Sofia Sapega avoue qu’elle travaille comme rédactrice pour la chaîne Telegram « Livre noir de Biélorussie », où les données personnelles des policiers, juges, procureurs, d’autres fonctionnaires, et mêmes de certains employés du privé, et de leurs familles ont été publiées afin de faciliter leur exécution une fois les opposants à Loukachenko au pouvoir.
Cette chaîne est l’équivalent sur Telegram du sinistre site néo-nazi ukrainien Mirotvorets, et rappelle à certains en Biélorussie les méthodes des collaborateurs des nazis pendant la Grande Guerre Patriotique.
« Avant de les brûler, la police compilait, pour la « commodité » des SS, une « liste d’exécution », nom par nom, de chaque famille, des enfants aux personnes âgées. « Par pitié », ils tiraient sur ceux qu’ils connaissaient pour ne pas les brûler vifs », écrit la chaîne Telegram « Prune Jaune ».
Le post continue en expliquant ce que contient la chaîne Telegram « Livre noir de Biélorussie »
« Le « Livre noir de Biélorussie » de Sophia Sapega est un avant-goût des représailles contre les dissidents [c’est-à-dire les fidèles à Loukachenko, une fois celui-ci déchu – NDLR]. La compassion lui est également étrangère. Dans les commentaires (épigraphes) des lecteurs « incroyants », c’est l’enfer : « vous brûlerez avec vos enfants », « nous vous enterrerons vivants », « nous vous violerons et vous tuerons »…
Le « Livre noir de Biélorussie » ne comprend pas seulement des responsables des forces de l’ordre (policiers, juges, procureurs). Il y a aussi des enseignants, des médecins et des employés (pas des fonctionnaires) – employés des services publics, des centres d’appel …
Le « Livre noir de Biélorussie » comprend non seulement des hommes forts et courageux, mais aussi de vieux retraités, des mères et des enfants. Comme dans les listes des policiers punitifs – liste par famille, avec les adresses exactes, maisons, appartements, chalets d’été.
Nous ne donnerons pas les noms de ceux qui ont été inclus dans le « Livre noir de Biélorussie ». Nous ne voulons pas les faire souffrir. Mais ils savent qu’ils ont été inclus dans la « liste d’exécution » avec leurs familles. Ils vivent avec.
Le « Livre noir de Biélorussie » contient des centaines de photos, des milliers d’adresses où les bourreaux devaient se rendre sur l’ordre de Sapega. Dieu merci, ça n’est pas arrivé. Mais l’atrocité de Sapega, qui ne connaît aucune compassion, n’a pas cessé d’être un crime contre l’humanité, contre les valeurs chrétiennes, » écrit la chaîne.
Et pour ceux qui douteraient des intentions de ceux qui gèrent la chaîne Telegram « Livre noir de Biélorussie », le KGB a fait fuiter sur les réseaux sociaux des morceaux de discussion entre les gestionnaires de la chaîne, trouvés sur le téléphone même de Sapega. Âmes sensibles s’abstenir.
S.A. (Sofia Sapega) : DK – Tu connais Gomel ?
Revenge : Parmi ceux qui sont étroitement associés à nous ? Ou tous ?
Iassia : [portrait d’Hitler] OK. Si on trouve quelque chose on fait une mise à jour ?
Curateur : Complétez les posts
Iassia : OK, on va se mettre au travail
Curateur : Nous allons écrire sur les chaînes principales
Gardien de la gare : C’est encore mieux
Curateur : Super. Il y a toute une réunion en cours ici à propos de LNB
Revenge : Merde, j’étais perdu dans mes pensées et je suis allé dans l’autre sens dans le métro
A. (Sofia Sapega) : [smiley qui sourit]
Curateur : Putain de merde ! Envoyons-lui le bonus après
A. (Sofia Sapega) : Pas le centre, je vous l’ai dit
Revenge : Mais s’il travaille pour nous, alors c’est nécessaire ?
A. (Sofia Sapega) : Rien, il ne connaît même pas notre sexe. C’est tout
Curateur : Le principal est de ne pas ouvrir les fichiers et les liens
Gardien de la gare : Il est déjà tard
A. (Sofia Sapega) : Oui, d’ailleurs, ne touchez pas aux captures d’écran, il l’a fermement demandé
Et pour ceux qui viennent dire que cela ne justifie pas qu’ils soient torturés par les autorités biélorusses, ils ne le sont pas. L’avocat de Sapega a vu sa cliente et a témoigné à la BBC qu’elle n’a subi aucune violence physique, et qu’elle est en bonne santé. Ce qui veut dire que les forces de l’ordre biélorusses font preuve envers elle de bien plus de compassion et d’égard qu’elle n’en a eu pour leurs enfants.
Source : Donbass-Insider