Attentats : tous unis contre les incapables qui nous gouvernent
Les djihadistes sont des gens bien ingrats. Ils ne font montre d’aucune reconnaissance envers ceux qui leur ont obligeamment laissé les coudées franches.
Au moins auraient-il pu avoir la délicatesse de décaler de quelques jours leur macabre entreprise sur le sol belge.
Manuel Valls, coiffé de son « Tous Unis Contre la Haine », a l’air de Bozo le clown. Najat Vallaud-Belkacem – qui, à 8 h 47 ce mardi matin, alors que le chaos règne dans l’aéroport de Zaventem et que l’on fait déjà état de morts, tweete, imperturbable : « Il faut stopper le racisme à l’école » – ressemble à une poupée mécanique tournant, en tutu, dans sa boîte à musique.
À 9 h 00, Belga News Agency annonce que, juste avant les explosions, les agents de sécurité ont ouvert le feu sur un homme criant en arabe. Sapristi, quelle surprise, les bras nous en tombent : on avait parié sur le Ku Klux Klan ou les Petits Chanteurs à la croix de bois.
On fait le choix d’en rire mais la réalité est à pleurer.
Les Belges paient évidemment pour l’arrestation de Salah Abdeslam et, sur les réseaux sociaux français, l’émotion est aussi forte que si ces attentats avaient eu lieu sur notre sol : Zaventem est le prolongement du Bataclan. Et leurs politiques des frères siamois des nôtres. Dans une tribune publiée lundi dans Le Figaro, le sénateur belge Alain Destexhe affirmait que « malgré le 7 janvier et le 13 novembre, le monde politique bruxellois de gauche, majoritaire au Parlement régional, [continuait] à vivre dans le déni des causes profondes » et que « l’arrestation de Salah Abdeslam, […] [n’allait] rien y changer ». Les faits, en quelques heures, lui ont donné tragiquement raison.
Et dire que Molenbeek s’appelle en réalité Molenbeek-Saint-Jean. Comment en est-on arrivé là ?
Tous unis contre la haine, oui, bien sûr. La vraie haine meurtrière qui a encore frappé mardi, et non celle, fantasmagorique, qui n’existe que dans le cerveau de nos ministres et dont le seul but est de faire diversion. Mais tous unis, surtout, contre les aveugles, les idéologues, les bonimenteurs, les trouillards, les manipulateurs, les tyranneaux, les incapables qui ne sont restés que trop longtemps au gouvernement.
Oui, tous unis pour qu’ils partent.