VICTOIRE DU BREXIT

25.06.2016

Finie l’attitude équivoque de la Grande-Bretagne ! Finie l’adhésion à l’UE à géométrie variable. Cette fois, la Grande Bretagne est belle et bien en dehors de l’Union Européenne. Avec un résultat bien plus tranché que prévu, le Brexit a été accepté par près de 52 % des Britanniques et ne se prête pas à la confusion – ou “manipulation” – du scrutin présidentiel autrichien… Après une adhésion à la communauté en 1973 et plusieurs vétos de la France, déjà sceptique quant à l’adhésion britannique, l’histoire est en partie bouclée. Le pays, à jamais perçu comme le cheval de Troie des Etats-Unis, s’est convaincu qu’il valait mieux jouer son avenir en dehors du joug bruxellois. Motivée par les perspectives commerciales qu’offrait une communauté économiques, la Grande-Bretagne a longtemps su imposer sa vision mercantile aux institutions européennes.

Le profit sans les contraintes, c’est un peu ainsi que l’on pourrait résumer les 40 ans et des poussières d’adhésion de la Grande-Bretagne. Favorable à l’élargissement sans borne, mais hostile à Schengen dont elle restera toujours éloignée, favorables aux échanges mais hostile à la monnaie commune, le double jeu britannique est donc terminé. Le réveil de Londres s’est fait avec une chute importante de la livre sterling, un peu en guise de démonstration que le jeu était fini. Le premier ministre britannique, David Cameron, a été contraint de reconnaître sa défaite. Alors qu’il avait renégocié les traités européens pour tenter d’empêcher le Brexit, il est désormais contraint de présenter sa démission, décision qui devrait être effective début octobre.

Comme pour accréditer la décision des Britanniques, l’appareil européen a tardé à produire un communiqué coordonné à la suite du vote… François Hollande s’est entretenu avec Angela Merkel ainsi que Donald Tusk, le président du Conseil Européen, après la publication des chiffres. Et justement, le président français et la chancelière allemande, figures de proue de l’UE, sont bien les grands perdants de ce scrutin. Leurs nombreuses mises en garde sur les dangers d’une sortie de l’UE n’ont finalement pas été entendues par le peuple. Autre grand perdant de ce résultat, Barack Obama. En effet, avec la sortie de la Grande-Bretagne, les Etats-Unis perdent leur allié indéfectible. L’Angleterre elle-même aura de nombreux défis à relever. Si d’une part, elle doit faire une croix sur les subventions européennes, le Brexit inquiète notamment l’Ecosse. Soucieux de rester dans le giron européen, Edimbourg pourrait voir ses velléités d’indépendance se décupler dans les prochains mois. Nigel Farrage, le président du UKIP, s’est exprimé après la victoire du Brexit pour lequel il avait largement fait campagne.

Les eurosceptiques anglais mais également de toute l’Union européenne se sont tous félicités du scrutin. C’est pour eux une grande victoire pour la souveraineté et un revers brutal à tout l’appareil bruxellois. Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan se félicite du résultat et réclame une nouvelle reconstruction européenne sur des bases saines.

Le Front National, en tête de la contestation contre l’Union européenne actuelle se réjouit de la décision des Britanniques. Nicolas Bay, secrétaire général du Front National nous répond.

Ainsi, après ce premier revers historique pour Bruxelles, tout reste donc à faire et à reconstruire. Alors que le camp européiste s’inquiète d’un potentiel effet domino, les eurosceptiques espèrent quant à eux le début d’une reconquête de la souveraineté des nations.

Source : TV Libertés