Les villes refusent toujours les migrants

Les Français toujours mobilisés contre l’accueil des migrants ! Les habitants des villes censés accueillir ces populations multiplient les réunions pour manifester leur opposition.
24.10.2016

Louveciennes, Saint-Denis-de-Cabanne, Saint Brévin… partout en France, des habitants protestent contre l’arrivée de migrants de la jungle de Calais dans leur commune. Mardi soir à Tourves dans le Var, 600 personnes étaient mobilisées avec leur maire pour s’opposer à l’arrivée de 90 migrants. Le porte-parole de l’association Libertés et Entraide, Nicolas Faure, a été applaudi après avoir posé des questions pour le moins gênantes au préfet.

La réunion s’est terminée dans un climat de frustration. En effet, rien n’indique que les clandestins seront bien repartis le 31 mars prochain comme l’a affirmé le préfet. De plus, aucune mesure n’a été prise par les autorités pour assurer la sécurité des riverains quant à l’arrivé de 90 hommes qui seront confinés entre eux dans le centre de vacances. Pour Nicolas Faure, près d’une centaine de communes devrait recevoir des clandestins mais aucune information officielle ne filtre sur le nombre précis.

Certains maires ont proposé un référendum pour permettre à leur population de s’exprimer, comme à Allex dans la Drôme. Mais le préfet a saisi le tribunal administratif qui a rejeté le projet de consultation, invoquant le fait que l’accueil de ses populations relève de l’Etat et non de la commune. Le maire de Béziers, Robert Ménard, a également fait adopter un projet de référendum par son Conseil municipal mais le préfet a là aussi promis de le faire censurer par la justice. Face au déni de démocratie, plusieurs centres pour migrants ont été incendiés comme début septembre à Forges-les-Bains dans l’Essonne ou plus récemment dans le 16ème arrondissement de Paris. Le centre destiné au départ pour les SDF devait en réalité accueillir des migrants.

En attendant, cette panique des Français n’est pas un syndrome purement national. En effet, le démantèlement de la jungle de Calais, qui a commencé aujourd'hui, par plusieurs associations d’aide aux migrants, a poussé les autorités belges à renforcer la présence militaire à la frontière.