Boussy-Saint-Antoine : le djihad au féminin

12.09.2016

Y’a pas que le burkini dans la vie, y’a le terrorisme aussi ! La menace islamiste fait maintenant dans la parité sexuelle. En témoigne la tentative d’attentat à Notre Dame de Paris impliquant 3 femmes. Elles ont été arrêtées jeudi soir à Boussy-Saint-Antoine dans l’Essonne. Un nouvel épisode qui témoigne de l’étendue de la menace qui ne se limite plus aux seuls messieurs.

Trois jeunes femmes islamistes arrêtées, c’est le bilan du dernier coup de filet des forces de police suite à la tentative d’attentat de dimanche aux abords de la cathédrale Notre Dame de Paris.

Les trois femmes : Amel, Sarah et Ines ont été arrêtées jeudi soir à Boussy Saint-Antoine dans l’Essonne, une commune de moins de 7 000 habitants. L’enquête a établi qu’un torchon brûlé se trouvait dans la berline du 5ème arrondissement de Paris. Par chance le dispositif n’a pas fonctionné. En plus du carnet contenant des écritures en arabe, les enquêteurs ont découvert 3 bidons de gazole dans le coffre de l’automobile et sur les 6 bonbonnes de gaz retrouvées, l’une d’entre elles aurait probablement été vidée dans l’attente d’une étincelle…

Attentat raté donc mais petit réseau démantelé. L’une des 3 femmes arrêtée, la plus jeune, âgée de seulement 19 ans, est la fille du propriétaire de la berline. Ce dernier, connu pour des faits de prosélytisme islamique et fiché S avait informé la police de la disparition de sa fille dimanche soir. Lors de l’arrestation, les trois femmes de 19, 23 et 39 ans étaient vêtues de noir et armées de couteaux. La plus jeune d’entre elles a poignardé un agent antiterroriste avant d’être blessée elle même par balle. Les enquêteurs ont retrouvé une lettre d’adieux dans laquelle elle exprime son allégeance à l’Etat Islamique. Elle est également suspectée d’être proche d’Hayat Boumeddiene, la compagne du tueur de l’Hyper Casher Amedy Coulibaly.

Les 3 terroristes avaient pour but d’attaquer des policiers mais aussi la Gare de Lyon à Paris et celle de Boussy Saint-Antoine. Leur motivation serait semble-t-il de venger la mort d’Abou Mohamed Al Adnani, désigné comme le ministre des attentats de Daesh, éliminé par des frappes aériennes en Syrie fin août.Ce coup de filet s’ajoute à 2 autres arrestations survenues plus tôt dans la semaine. 2 frères et leurs compagnes, domiciliés à Châlette-sur-Loing commune de moins de 13 000 habitants dans le Loiret, ont été placés en garde à vue. Le premier couple a été arrêté mardi sur une aire d’autoroute à proximité d’Orange dans le Vaucluse alors qu’il tentait de fuir vers l’Espagne et le second mercredi soir dans le Loiret. Ces derniers étaient fichés S. Les 2 épouses interpellées intéressent les policiers pour leur proximité avec la fille du propriétaire de la berline piégée…

Plus inquiétant, toutes les personnes arrêtées cette semaine seraient en relation plus ou moins étroite avec des islamistes impliqués dans de précédents attentats, notamment ceux de Saint-Etienne-du-Rouvray et de Magnanville. Souvent à la recherche de profils masculins, les forces de l’ordre vont désormais devoir s’intéresser aux femmes islamistes. Des femmes qui peuvent également être à la manœuvre comme ces arrestations l’ont prouvé.